Paris, cette ville qui dégage à la fois une certaine élégance et une petite insolence, qui pourrait parfois être lassante. Au fur et à mesure de l’âge que je prends, j’ai pris goût à adopter des jugements, souvent trop hâtifs, comme si je voulais vite me rattraper de ma timidité et ma naïveté pendant ma jeunesse. C’est sûrement pour cette raison que j’ai déjà cette vision bien prononcée de Paris. Argh!
Paris est insolent, pas très propre et saturé de touristes. Oh pathétique, me voilà en train de plaindre comme si j’y vivais, alors que c’était la quatrième ou la cinquième fois que j’y mets les pieds. Rien qu’en sortant de l’aéroport Orly et attendant l’Orly-Bus pour Denfert-Rochereau, je me sens déjà blasée par le speed des passants. Ça pousse, ça touche, ça dépasse à l’entrée du bus et ça engueule, mais bon, ça arrive partout, vous me direz. Et puis la fatigue joue beaucoup. Prendre le RER ou le métro parisien est un vrai défi personnel: l’orientation et la lecture des panneaux ne sont pas du tout mes points forts. Alors que tout est rédigé en français (ma langue maternelle quoi), j’ai l’impression que c’est encore plus difficile à comprendre que dans les stations de métros à Tokyo (wtf).
La Tour Eiffel est sans surprise, HYPER blindée de petites têtes. Rien qu’en regardant depuis la place Trocadéro, j’ai presqu’envie de tomber dans les pommes. Néanmoins, je ne suis pas indifférente face à cette splendide vue, une représentation comme on voyait dans les médias avec cette fameuse tour en fer puddlé ouvrant au beau Champs de Mars. On se sent plutôt très petit quand on se met sous ses pieds. Elle me fascine aussi par ses détails auxquels je ne m’attendais pas, ses mécaniques semblant lui donner une vie et sans oublier, ses jolies illuminations en soirée.
Je ne vais pas le nier, mais les déplacements professionnels sont une parfaite occasion de redécouvrir des détails sur une partie de la ville. Le logement était situé à l’Hotel Plaza Tour Eiffel (yeah après avoir eu un bon deal sur Booking.com) dans le 16ème arrondissement, le cadre du quartier reflète tellement bien ma vision des rues parisiennes. On pouvait juste atteindre la place Trocadéro en 5 min de marche et voilà que nous nous laissons emporter par nos manières de touristes.
On eut le temps de faire un saut dans la rue Saint-Anne, nos envies de mets asiatiques s’accentuant. Une petite ginguette pas trop pleine, nous fait déjà de l’œil et sans réfléchir, on décide d’entrer pour manger rapidement un petit bol de bun nem chay (salade de nouilles au riz avec légumes et nems vietnamiens). Cette pause en plein milieu d’une journée de marche nous fait le plus grand bien.
Je ne me lasse jamais de prendre en photo les façades de ces immeubles haussmanniens, toujours aussi joliment décorés et propres. Je trouve même qu’ils sont plus beaux que les Altbauwohnung de Prenzlauer Berg. C’est peut-être grands mais ils sont nobles et agréables à regarder. Le classique, c’est toujours sympa à revoir et c’est fait pour rester. Tant mieux.
Ces bâtiments ont tellement cet aspect pittoresques que j’en viens même à les confondre avec des grands monuments. Alors imaginez mes instincts de “photographe amateur” face au Palais du Louvre, aux institutions diplomatiques ou pire, le Panthéon!