I am a Tourist

Japan Trip : Tokyo #1 – Lost in translation

vue depuis tokyo tower

Actuellement en voyage au Japon, j’eus envie d’entamer une bonne série d’articles pour résumer notre séjour au pays du Soleil-Levant et le titre me semblait parfait pour ce premier épisode. Ça commence tout de suite après notre atterrissage à Narita, en début mai.

Visiter le Japon faisait partie de mes plus grands rêves, sans pour autant être une grande ambition. J’ai surtout eu cette pensée pour la jeune adolescente que j’étais, dévorant les mangas et les dramas japonais. Je me suis remémorée de la gourmande que j’étais, dégustant les sushis pour la première fois. Je me suis aussi rappelée de l’étudiante en langues que j’étais, râlant aux horaires de mes cours de japonais tous les jeudis soirs à la fac, ainsi que la japanologie pendant quatre ans. Toutes ces leçons apprises étaient bien plus que suffisantes pour explicitement constituer une vision du Japon, l’avant-goût était déjà établi.

Le départ:

Nous avons voyagé avec British Airways tout au long du trajet, depuis notre départ de Berlin-Tegel jusqu’à notre arrivée à Tokyo, en faisant escale à Londres Heathrow. Privilégiant le confort avant tout, nous sommes partis chacun avec deux bagages à main (un sac à dos et une petite valise). Je n’ai pris que des vêtements légers mais amples, une paire de slippers et une paire de chaussures compensées.

En ce qui concerne l’organisation du voyage, j’avoue être restée passive face à l’aspect germanique de mon chéri. Nous avons préparé nos vacances tant attendues sur un Google Doc (avec des cellules et des formules comme Excel hein!).

Un onglet avec un calendrier pour repérer dans quelle ville et quel hôtel dormir, une checklist de prévention et la conversion monétaire.Les autres onglets sont plus ou moins réservés à partager des sources intéressantes, composer notre emploi de temps heure par heure, écrire des petites sottises linguistiques, etc.

On comprend que c’est un peu vieux jeu, mais pour nous, c’est très efficace. À côté de ce tableau, on a aussi composé notre propre Google Map pour visualiser géographiquement les endroits à visiter (c’est plus sympa que le fichier gDoc, j’avoue hihihi).

Notre agenda:

Puisque tout est organisé à l’allemande, c’est bien plus facile de structurer notre séjour de 3 semaines au Japon dans les villes suivantes:

Notre checklist:

Liste obligatoire dans notre gDoc (eh oui), il nous a déjà fallu se procurer de quelques éléments importants à l’avance:

L’atterrissage

Un petit matin après un délicieux petit-déjeuner, le commandant nous annonça l’atterrissage à Tokyo-Narita et qu’il était 11 heures du matin. Heure ressentie pour mon corps: 3 heures du matin ! Non seulement le sommeil me manquait, mais en plus, je subissais à ce moment-là, les conséquences de mes consommations alcoolisées. Je fus tellement blasée que je ne réalisais même plus que je reposais pied en Asie, huit ans après mon voyage au Vietnam.

Ce ne fut pas pour autant qu’on se laisse abattre, on devait rester forts jusqu’à notre arrivée à l’hôtel! Ni une ni deux, après une longue attente au guichet de l’immigration et contrôle de passeport et cie, nous nous hâtons de récupérer nos Japan Railpasses, nos cartes SIM pour accéder à Internet et retirer de la monnaie yen! Nous voilà enfin parés pour descendre au sous-sol, à notre arrêt de train pour prendre le Narita Express, jusqu’à la station Tokyo, dont le trajet dure une bonne heure.

Une fois la station Tokyo atteinte, nous découvrons la joie des stations ferroviaires tokyoïtes: une foule quelque peu effrayante, mais très fluide, les panneaux explicites, les marquages au sol indiquant précisément ou marcher pour assurer une circulation efficace des voyageurs. Tout est indiqué de A à Z, même où les positions des portes du train sont indiquées sur les quais et la forme à respecter pour les files d’attente, comme une place de parking. Trop d’informations peuvent parfois nous embrouiller, mais on arrive très facilement à repérer notre destination finale. Nous prenons la Yamanote Line (une ligne circulaire qui s’arrête à tous les coins incontournables de Tokyo) en montrant nos JRP aux agents près des portiques pour ne descendre qu’au prochain arrêt, Hamamatsucho. Dernier parcours: on prit le Monorail, encore une fois pour un arrêt, Tennozu Isle, où notre hôtel est localisé.

Notre hôtel à Tokyo

Nous avions réservé 7 nuits chez Dai-Ichi Hotel Tokyo Seafort pour une bonne centaine d’euros par nuit. Un peu onéreux, mais c’est en dessous de la moyenne à Tokyo. Bien qu’isolé entre Shinagawa et Odaiba, l’hôtel était parfait pour nous aider à récupérer du long voyage et du décalage horaire et aussi pour passer un séjour d’une semaine dans la capitale. Le complexe hôtelier sert aussi apparemment de banquet pour mariages/occasions et est intégré dans une petite galerie commerciale, ce qui nous arrange pour acheter nos snacks au Seven Eleven :D.

Notre chambre, très spacieuse faisait partie des étages les plus bas; on fut logés “seulement” au 23ème étage sur la quarantaine et la vue est déjà impressionnante. À l’Ouest, Shinagawa et le Monorail qui y passe. À l’Est, Odaiba et le début de son île artificielle, reliée par un pont ressemblant aux Golden Gate de San Fransisco. Hannylein et moi sautions dans notre chambre partout comme des gamins (tiens, on est en forme maintenant…) et la première chose faite était… d’ouvrir lentement (ou plutôt de glisser) la porte de la salle de bain, telle la découverte de la Dolorean de Retour vers le Futur, tout simplement, pour voir de nos propres yeux… la réalité des toilettes high-tech! À tester. Je suis devenue accroc. On devrait tous avoir ce genre de toilette partout !

Le bruit de la pluie attira notre attention vers la fenêtre, on se résigne finalement à explorer de suite, Tokyo. Notre horloge biologique toujours coincé en Europe, on attend impatiemment le coucher du soleil pour récupérer du décalage horaire. Notre ressenti sur nos premières heures au Japon reste encore trop vague, mais on avoue être déjà paumés par plein de facteurs, l’anglais n’étant pas le point fort des locaux, je ressens vite notre handicap sans nos capacités en langue japonaise. D’ailleurs, j’ai vite ressenti la barrière entre les japonais et les non-japonais, je vous expliquerai la prochaine fois. La diversité des quartiers nous effraie un peu. On pensait qu’une semaine serait trop longue, mais on réalisa la difficulté de respecter notre emploi du temps préparé en avance. Exténués, on s’arrête de réfléchir et on se sent vite oppressés par la climatisation sans pouvoir ouvrir la fenêtre. On retrouve lentement les bras de Morphée pour retrouver la forme dans quelques heures. La suite avec  notre première vraie journée à Tokyo sera racontée dans le prochain article. 🙂

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