Notre séjour à Hiroshima prenant fin, nous prenons le Shinkansen pour remonter un peu l’archipel japonais et nous arrêter à la région Kansai. On commence avec la ville de Kyoto. La musique qui ne cesse de trotter dans ma tête, vous la connaissez sûrement si avez déjà regardé le film Lost in Translation. <3
Avec Tokyo qui accaparait nos champs visuels avec ses gratte-ciels, on se demandait avec Hannylein si ce serait pareil. Eh bien non, alors que les deux villes se partagent les mêmes syllabes, on découvre que Kyoto a un aspect plus traditionnel par son passé impérial. D’innombrables temples et sanctuaires nous laissaient l’embarras du choix pour notre visite et nous avions que 3 jours et demi.
Nous avons logé à l’hôtel Citadines Kyoto Karasuma, pas trop loin de Gojo, une station métro après la Gare centrale de Kyoto. On avait eu du mal à trouver à l’entrée de hôtel, bien qu’on l’ait repéré facilement, mais c’était surtout grâce à l’ouverture automatique inattendue de la porte qui ressemblait à celle d’une garage… Notre chambre était un mini-studio de 25m², ce qui était absolument parfait, car on avait aussi droit à une petite cuisine équipée. Quelle surprise pour nous, on s’attendait à un hôtel fonctionnel, car le prix n’était pas très excessif au moment où nous l’avions réservé, mais comme pour revenir à la réalité, la vue à la fenêtre nous donnait droit à un mur.
Comme on arrivait en début d’après-midi à Kyoto, on a décidé de visiter quelques endroits culturels à l’ombre. À peine les affaires déposées dans notre chambre, on se mettait déjà en route vers ce fameux temple aux myriades de toriis rouges: Fushimi Inari. C’est le plus grand (et le plus touristique) des sanctuaires sur Kyoto, on pourrait marcher des heures entre les portes. Le gros point négatif, c’est … nous, la présence de la foule. Si vous souhaitez y faire un tour sans grand dérangement, le mieux serait d’y venir assez tôt dans la matinée.
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Impossible de ne pas citer le temple Kinkaku-ji, véritablement nommé le Pavillon d’or. Son architecture intérieure représentant l’habitation typique à la japonaise se voit isolée dans un étang calme et entourée d’une mini-forêt verdoyante. En tant qu’ancienne résidence du shogun, le pavillon est devenu un temple bouddhiste. D’ailleurs, ne vous fiez pas à son apparence zen, j’avais l’impression qu’on était des milliers de visiteurs à piétiner sur sa zénitude, oups.
Pour s’éloigner un peu de l’ambiance citadine, il y a l’incontournable forêt de bambous d’Arashiyama. La hauteur des bambous peut s’élever jusqu’à plusieurs dizaines de mètres, oui, ça ne donne pas envie de se perdre :D. Ça aurait pu être un de mes endroits préférés et surtout relaxants si j’avais eu l’intelligence de ramener un spray anti-moustique snif.
Encore un beau patrimoine de Kyoto (et du monde aussi!), on a découvert le beau château de Nijō. Rien à avoir avec les châteaux d’Europe, c’est un vrai complexe de temples. Quelques touches d’ornements et des toits courbés avec des gros marquages en relief par-ci par là, des façades minimalistes et bien évidemment, un grand jardin avec des petits ruisseaux d’eau nous ramènent dans la période des shoguns au 15ème siècle. C’était intéressant d’avoir une idée concrète du mode de vie du shogun, de son épouse ou de voir la pièce où il s’entretenait avec ses invités. On voit une claire distinction entre deux pièces: plus on s’approchait du noyau du bâtiment, plus élevé le rang social des occupants des pièces était.
Ce que je préfère par-dessus tout, en visitant les villes, c’est dénicher les endroits en hauteur où on peut apprécier une vue panoramique. C’était facile à trouver, puisqu’il s’agissait du Kiyomizu-dera, un gros complexe de temples bouddhistes et shintoistes. Qui dit hauteur, dit aussi montée, il fallait bien sûr passer par une grande rue bondée et en pente, comme le passage au Montmartre pour atteindre le Sacré-Cœur. Mais une fois arrivée au premier point de passage, qui est le premier temple, on se dit qu’il ne sera pas difficile de continuer jusqu’aux prochains pagodes. On est restés scotchés pendant des heures avec cette vue époustouflantes, j’avais l’impression d’être dans mon ancien bouquin scolaire de géographie.
Comme on voyait bien, peu de gratte-ciels, mais pas mal de rues où on ne voit que des bâtiments de pas plus 2 étages. Et c’est en se baladant dans le quartier Gion qu’on se surprend à apprécier cette échelle un peu plus “humaine” (d’ailleurs, c’est dans ces rues que fréquentent les geishas, mais malheureusement, on y était tard le soir).
En soirée, pas loin de Gion, il y a le sanctuaire Yasaka (rholala, mais ses temples ressemblent aussi à ceux du Fushimi Inari et du Kiyomizu dera!) placé, l’air de rien, en plein de milieu de la ville, on a trouvé cela quelque peu hallucinant. On est restés aussi assez longtemps pour nous exercer à la photographie et capturer le temple avec la pleine lune, mais difficile à faire qu’à dire. :'(
Pour notre dernier jour à Kyoto, nous avons pu faire quelques endroits en plus par curiosité, comme le Musée International de Mangas. Abrité dans une ancienne école primaire, ce musée ressemblait plus à une grande bibliothèque avec des centaines de milliers de mangas et quelques BDs occidentales! Différents volumes étaient à disposition, ce qui nous a pas mal ralenti, comme on pouvait les lire (ou plutôt relire avec nostalgie).
Comme on est de gros gourmands, nous avons retenu deux adresses pour manger. Deux seulement oui, comme nous avions notre propre cuisine à l’hôtel, nous nous sommes contentés de s’acheter quelques ingrédients pas trop chers aux épiceries pour nous faire à manger:
- le marché culinaire Nishiki: dans une allée assez étroite mais le choix est raisonnable sans exagération entre fruits de mer, poissons, thés ou encore légumes. Certains stands nous offrent parfois des échantillons de denrées pour goûter.
- le restaurant Hafuu: si vous êtes ouvert à déguster de la bonne viande de bœuf, ce resto est très bien noté et on comprend pourquoi. Avec Hannylein, on est allés dès l’ouverture autour des 17h et on a eu raison, car les réservations sont souvent limitées. Le resto est assez étroit, parfaits pour les dîners en petite comité, le service est irréprochable, les plats sont raffinés et savoureux, le cuisinier prépare tout sous nos yeux. Il n’y a pas photo, c’est du haut de gamme et j’avoue qu’on s’était fait un petit peu trop plaisir hihihi.
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Bilan de ce séjour: je pense que Kyoto est beaucoup plus riche et sympa à visiter que Tokyo. C’est moins grand, mais ces trois jours nous ont permis de bien nous imprégner de la ville, au lieu de devoir courir tous les jours comme on le faisait à Tokyo, sans nous attacher à quelque chose. Kyoto est un vrai petit bijou culturel du Japon, malgré sa modernité. Nous nous languissons de découvrir Osaka au prochain article!