Quelques mois que je n’ai plus rien écrit sur mon petit blog, mais ça ne va pas du tout ça ! En espérant que vous ayez passé (et passez toujours) un agréable été, voilà que septembre montre son bout de nez et je dois avouer que j’ai toujours cette résonance de ce mois assez particulier, comme une nouvelle année qui commence.
Depuis la fin de mon emploi, je l’avoue, ces derniers mois étaient une véritable traversée du désert, parsemé de quelques embûches entravant mon chemin et au passage, quelques oasis essentiels pour avancer. Je me disais que cette liberté était une belle aubaine pour moi et que c’était le moment propice de s’autoriser à ne rien faire et tout envoyer balader. Qu’est-ce que ça faisait du bien de ne pas se lever le matin pour dépêcher de prendre le S-Bahn sous la pluie. Au contraire, le réveil se faisait sereinement autour des 8h30, j’ouvre les fenêtres, je me fais un café encore en pyjama et j’allume mon téléphone. Après cela, c’était l’heure de la douche et du maquillage qui s’en suivait. Je finissais par m’habiller, même s’il y a des chances que je ne sortirai pas. A vrai dire, tout ce processus était très important, car ça me donnait encore plus envie de profiter de la journée et ne pas rester à morfondre au lit.
Les jours se ressemblaient plus ou moins, entre remplir de la paperasse, faire des visites administratives, rédiger des lettres de motivation, passer des entretiens et suivre des cours en ligne sur Coursera, telles étaient mes occupations en tant que chômeuse. En parallèle, je pris enfin goût à faire des choses que je ne faisais presque jamais auparavant par manque de temps : effectuer 2h de sport par jour, regarder des séries et films sur Netflix, me balader à Berlin avec mon appareil photo, cuisiner des plats sains, rentrer en Alsace et le meilleur dans tout ça, passer du temps avec ma famille et recevoir des visites d’amis à Berlin. Il n’y avait plus besoin de consulter son agenda à cause des meetings au bureau ou de prendre un avion en plein milieu de la semaine. C’était parfait.
Cependant, la vie parfaite n’existe pas, surtout en se demandant quand cette liberté durera, car il faut payer un prix. Et malheureusement, il faut bien gagner sa vie pour arrondir les fins de mois. La recherche d’emploi s’était avérée un peu plus laborieuse que je ne l’envisageais, car malgré les nombreuses opportunités qui se présentaient à Berlin, toutes se ressemblaient et je me demandais si je devais pas éventuellement faire autre chose que mon précédent emploi. C’était pour cette raison que j’ai commender à apprendre à coder, à m’initier au CSS et au JavaScript afin d’étendre mes compétences. Mais ça ne suffit pas, il me faut au moins deux ou trois ans pour être au niveau, sans oublier le fait qu’il faut continuer à suivre les évolutions dans ce domaine, car tout change. En postulant pour différents emplois, il y a toujours cette petite boule dans le ventre qui fait douter de moi et me dit que je ne serai pas à la hauteur pour ce poste. J’ignore le nombre de modifications faites sur mon CV, juste parce que je veux rendre le plus simple ou le moins ennuyeux possible, mais j’en étais arrivée à un point où je ne savais plus ce que j’ai fait de bien professionnellement. Quand on me posait des questions pendant un entretien, j’avais l’impression de ne plus me connaître, je fournissais des réponses satisfaisantes juste pour augmenter mes chances d’être retenue, alors qu’au fond, je voulais m’en aller le plus loin possible et ne plus parler pendant des jours à qui que ce soit. J’admets, je ne sais pas du tout me vendre et c’était ce qui me faisait le plus peur. Autour de moi, il y a des gens qui savent très bien ce qu’ils veulent faire : soit ils enchaînent des entretiens d’embauche, soit ils se trouvent de nouvelles passions, soit ils s’adonnent à des activités oisives comme lire un livre et déjeuner… dans tous les cas, ils sont tous heureux et en ce qui me concerne, je suis tiraillée par ces trois types de personnes.
Je l’admets, cela faisait des mois que mon humeur faisait la montagne russe, entre sérénité, larmes, culpabilité, égoïsme, euphorie, négligence, fatigue, maladie, dépenses astronomiques en shopping, prise de poids, appétit, soirées arrosées… toutes mes émotions ont été sollicitées mais je pense que je ne m’en serais jamais sortie si mon nounours berlinois n’était pas là pour me remettre en place. Si je n’avais pas revu quelques anciens proches collègues, proches et mes amis piliers qui m’encourageaient à me détendre et à faire de mon mieux, cette période m’aurait rendue folle. Du fond de mon cœur, je leur en suis tellement reconnaissante et j’espère pouvoir leur rendre la pareille un jour.
Ma famille était venue me rendre visite pour la première fois (en huit ans !) à Berlin et ma sœur à Hambourg entre fin juillet et début août, ce qui a apporté un vrai bol d’air frais dans mon quotidien. C’est bizarre à l’admettre mais je sens que leur visite m’a porté chance, car ma traversée du désert pourrait enfin se terminer. J’essaierai de rédiger un article sur mes astuces en ce qui concerne la visite d’une grande famille à Berlin et à Hambourg, si le cœur m’en dit. Après cela, c’est un grand voyage qui nous attend : le Canada et les États-Unis. Il y a déjà beaucoup de photos et d’histoires à raconter pendant ce séjour nord-américain, donc revenez vite dans les prochaines semaines ! 🙂