I am a Tourist

Japan Trip : Tokyo #2 – Ueno et Akihabara

Le lendemain de notre arrivée à Tokyo fut consacré à notre visite au Parc Ueno et le quartier Akihabara. On retrouve enfin des impressions concrètes sur le style de vie des locaux. 

En attendant à l’arrêt du Monorail proche de notre hôtel, Tennozu Isle, on ne croise pas juste de nombreux passants en col blanc (“Salaryman“), mais on eut plutôt l’impression que tous les habitants du quartier sont tous cadres. Costumes bien taillés, visages rasés de près, coiffure impec’, chaussures de villes cirées comme jamais, Tokyo est une vraie ville d’affaires. De ce que j’ai appris en cours de culture japonaise à la fac, le travail prend une grande place dans la vie d’un employé japonais, à tel point qu’il est même 3030important de traîner avec ses collègues et supérieurs.

On prit le Monorail afin de prendre la correspondance au prochain arrêt, Hamamatsucho pour la Yamanote Line, comme emprunté dès notre arrivée à Tokyo. Malgré un temps couvert, l’humidité est présente, on atteint rapidement les 25 degrés. Pendant le trajet, nos regards se tournaient vite vers les paysages citadins exposés aux vitres. On resta scotchés face aux caractères compacts et denses des bâtiments, le train roulait même au-dessus des toits de certains immeubles.

Arrivés à la station Ueno Park, on rejoignit aisément le parc le plus populaire de la ville. Si Tiergarten est somptueuse en automne, je suis persuadée que Ueno doit aussi l’être durant la saison des cerisiers. On a cette gigantesque allée encadrée, par un alignement d’un bon millier d’arbres au total dans tout le parc.

Author: Stefan Schauwecker – Source: http://www.japan-guide.com/blog/schauwecker/130317.html

Ueno Park réunit aussi quelques attractions touristiques telles que le Musée National de Tokyo, le plus grand zoo du Japon (Ueno Zoo… on a vu la file d’attente, croyez-nous, on plaint déjà les visiteurs impatients), le Musée des Sciences Naturelles et encore bien d’autres.

Sur le chemin, on fit nos premières visites dans les temples bouddhistes et vraies sanctuaires shintoïstes, les jinja, véritables trésors patrimoniaux qu’on retrouvera fréquemment au cours de notre aventure japonaise. La religion shintoïste est essentielle à la vie spirituelle des Japonais. J’ai ouïe dire que les Japonais ont des tendances polythéistes (croient en plusieurs dieux). Ils naissent et vivent shintoïstes, ils se marient à la catholique et ils prônent pour la réincarnation après la mort, comme les bouddhistes. Au moins, certains n’ont pas besoin d’utiliser leurs croyances religieuses pour faire certaines bêtises, sous risque de provoquer des catastrophes naturelles (tsunamis, tremblements de terre, typhons…), qui rendent les Japonais superstitieux.


Nous quittâmes le parc en traversant l‘étang Shinobazu où flottent de nombreuses feuilles de lotus. Différentes espèces d’oiseaux aussi se réunissent, comme si ce parc leur donnait un sentiment de sécurité.

En sortant d’Ueno, nous passâmes par plusieurs rues (non sans nous arrêter de prendre des photos de tout et de rien) pour descendre jusqu’à Akihabara. Ce fameux quartier fréquenté par les geeks et otakus regroupe foisons d’arcades, de salles de jeux (pachinkos) et boutiques spécialisées en électronique, mangas, jeux, figurines, bref des articles les plus basiques ou plus extraordinaires. Les immeubles sont tapissés par des affiches géantes illustrant des personnages de dessins animés, de jeux vidéos, ou des photos d’idoles. Je dois avouer que ma vision sur Akihabara avant de la visiter était basée sur les deux premières minutes du tout premier épisode de Densha Otoko, qui n’étaient pas loin de la réalité, (d’ailleurs le profil des otakus n’est pas aussi visible comme montré dans la vidéo, comme n’importe qui pourrait l’être). 🙂

Avec Hannylein, nous avions quasiment passé près de quatre heures à explorer en long et en large les boutiques et les pachinkos. On peut vite se retrouver absorbé par la diversité des articles en vente: mangas, cartes de jeux, figurines d’animés, éventails affichant une photo d’une idole, porte-clés, costumes de cosplay, etc. Si on avait eu la possibilité de prolonger notre séjour à Tokyo, on aurait été prêt à consacrer une journée supplémentaire rien que pour traîner plus longtemps dans le quartier. Au niveau des jeux, on s’était fait plaisir pour un bon millier de yens au total (jeux musicaux, courses automobiles, combats, etc.).

Parmi plusieurs commerçants gueulant Irrashaimase de gauche à droite, nous invitant à entrer dans leurs boutiques, y figurent également des jeunes femmes habillées en soubrette, afin d’attirer les passants dans leur maid cafés… J’ai pas osé y aller ^^’.

On reste dans le quartier pour manger un bol de ramen (nouilles sobas avec tempura crevette pour moi <3) dans un petit coin de la rue principale, à côté de plein de maid cafés. Malheureusement, j’ai oublié le nom du resto (franchement… autant y aller partout les yeux fermés, ce sont tous de vrais restaurants japonais et c’est pas cher FTW), mais je me rappelais surtout de la simplicité à commander un plat, malgré l’absence de traduction. Nombreux sont les restaurants à présenter leurs plats et spécialités sur leur vitrine. Après cela, il n’y a plus qu’à composer le numéro du plat sur une machine, payer le prix et apporter le ticket aux serveurs. Efficace!

Lentement, le ciel s’assombrit, les lampadaires s’allument, les caractères et logos dominant Akihabara s’illuminent au fur et à mesure devant nos petits yeux naïfs pour un spectacle citadin hors de nos habitudes berlinoises. On décida de rester encore un peu jusqu’à la tombée de la nuit, histoire de nous perdre dans les ruelles du quartier et faire de jolies photos. On gardera tout cela pour un autre article consacré sur les photos de Tokyo by night. 🙂 En attendant, une petite chanson, qui ne s’était jamais arrêtée de trotter dans ma tête pendant notre balade à Akihabara (oui oui, encore un petit clin d’œil à ceux qui ont vu Densha Otoko pour cette référence musicale)

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