Pendant que les enfants se régalent avec leur œufs au chocolat en ce week-end de Pâques, avec Miryam et son amie Mimi, on a eu le culot d’aller explorer l’ancien hôpital pédiatrique abandonné à Weissensee. Oui, on a osé le faire!
De son vrai nom, le Säuglings-Kinderkrankenhaus Weißensee est classé comme un monument protégé, mais cela n’a pas empêché les investisseurs de l’avoir racheté, il y a quelques années, sans vraiment faire grand chose au final… Aujourd’hui encore, le bâtiment attire les urbex-addict, malgré sa fermeture, alors on ne s’est pas gênées pour grimper les grillages pour franchir dans la zone, telles des petits chats sauvages (pas facile quand on manque de souplesse comme moi).
Si l’atmosphère paraissait glauque aux premiers abords, elle devint très rapidement rassurante, du fait de sa proximité avec le trafic automobile qui gâchait un peu le côté “bouuuh fais-moi peur“. Néanmoins, on peut supposer que l’endroit est beaucoup moins glamour au milieu de la nuit et ce ne serait pas là qu’on se la coulerait douce avec un petit Club Mate ou un milkshake au gazon. Bref, en journée, il n’y a pas vraiment grand chose à craindre et c’est sympa pour une première expérience urbex.
La créativité est le gros point que je retiendrai de ce bâtiment : en plus des nombreux graffitis, il reste encore plusieurs salles bien conservées avec les murs vivement colorés (jaune avec motif banane, rose avec des petits cœurs partout, etc.), créant un vrai contraste entre le grisâtre et l’esprit d’enfance. On avait croisé d’autres personnes de tout âge pendant notre exploration, ainsi que des jeunes concentrés à taguer des messages de façon esthétique ou juste de simples illustrations.
On s’imaginerait bien jouer à “bouuuh fais-moi peur” qui va se finir en grosse frayeur par les fantômes des enfants du Kinderkrankenhaus, toujours hanté par les comptines, les piailleries des progénitures en manque de contact humain et prêts à nous dévorer ! Si ces enfants nous attrapaient, ils nous transformeraient en enfant pour toujours. Alors les petits fêtards ster-hips hâteraient de s’échapper pour ne pas devenir prisonnier dans leurs corps enfantins, piétinant les branches, sans éviter de s’en prendre plusieurs dans la gueule, en direction du voisinage agacé ! Ils l’auront échappé belle, mais les marques sur les murs resteront en tout cas dans leurs esprits… quand la nuit viendra! Si la qualité des photos vous déplaît, vous pouvez toujours voir des plus belles sur ce fil Insta. 🙂
(*cri d’un loup-garou marquant le clap de fin*)
Pour d’autres infos, il y a quelques explications données par Miryam, concernant l’historique.
Ouah ! Ca devait être une drôle de visite…