Alors que le soleil se lève tout doucement, il reste encore difficile de se lasser du spectacle présenté à notre fenêtre. Le temps nous parut un peu couvert, par rapport à hier, mais étrangement, on distingua mieux les reliefs en détails sur les massifs montagneux. Notre après-midi au Pilatus de Lucerne, la veille, nous a tellement enchanté qu’on a décidé de renouveler l’activité de marche et cette fois-ci, atteindre le plus haut sommet: Tomlishorn à plus de 2100 mètres.
Les nuages nous parurent tellement proches, quelques coups de vent nous chatouillent les oreilles, quelques gouttes de pluie nous tombent dessus, mais au final, rien de dramatique, l’averse nous tombera au moment où on quitte la hauteur. Nous nous hâtâmes d’escalader pendant quarante minutes (comme indiqué sur le panneau depuis l’hôtel) sur des sentiers étroits, raides et peu sûrs, en raison de l’absence des fils nous limitant de tomber. Sur le chemin, on croisa plusieurs profils de randonneurs: des jeunes couples de notre âge, des seniors, des toutes petites têtes dont les parents les conditionnent déjà à s’habituer à la marche éprouvante. Peut-être que cela paraît un peu dur de faire subir une telle épreuve à leur âge, néanmoins ils obtiendront très vite une affinité pour la nature et les montagnes.
Plus on avança, plus le parcours se révélait délicat. On vit le Tomlishorn à une vingtaine de mètres au-dessus de nos têtes, on sentit la distance se réduire. Il fallait cependant, persévérer de marcher, pendant une bonne dizaine de minutes, cette fois-ci, la pente aura été la plus raide confrontée durant tout le séjour. On comprit pourquoi le panneau nous indiquait une quarantaine de minutes, alors qu’on arrivait déjà en moins d’une demie-heure encore tout près du sommet: c’était effectivement la pente qui ralentissait notre avancée et nous obligeait à faire quelques petites pauses.
Évidemment, on ne va pas comparer le Pilatus de Lucerne au Mont Everest, mais n’ayant que de très rares occasions à faire de la randonnée, j’avoue avoir eu un petit bug et quelques moments de découragement. Il faisait de plus en plus frais, mes jambes se fatiguaient de plus en plus, je crus même que mon cœur s’arrêterait de battre, mais il était hors de question d’abandonner alors que le but était tout proche.
Sab sut très vite me rebooster, prit mon appareil photo et m’aida à monter la pente. On finit par atteindre le plus haut sommet du Pilatus, le Tomlishorn, yes!!! On se félicite, on tente de se faire un selfie sans succès dû à la complexité de la luminosité, mais on prit au moins le temps pour contempler toute la montagne, la région suisse-centrale, les lacs autour… Un grand instant de sérénité qu’on oubliera jamais.
Quelques heures plus tard, nous descendîmes au pied de la montagne avec le train le plus raide du monde, avec quelques regrets. On profita encore de l’air pur une dernière fois. Arrivée en bas, l’averse tomba telle une grosse maison. La route vers la capitale de la Suisse, Berne, nous attend dans le prochain article. 🙂
Une sacrée épopée! Pas facile de mener ce type de randonnées, surtout quand on est chargées! J’ai un peu peiné aussi un jour en Croatie, et encore, le trajet était moindre! Mais les paysages sont magnifiques!
Ouch, la montée de pentes avec encombrement n’est pas une chose aisée, je veux bien le croire 🙁 effectivement la vue sur les paysages compensent un peu la corvée 😀
Je ne suis pas sûre que mon commentaire ait été enregistré, je passerai vérifier!