Je suis arrivée, il y a un an, jour pour jour à Berlin.
Je devais m’y installer pour effectuer un stage de 5 mois dans l’une des plus grosses start-ups américaines, dans le cadre de mes études de Master.
Inutile de cacher que j’étais légèrement nerveuse, car c’était ma première vraie expérience professionnelle liée à ma filière, mais parce qu’aussi, je n’avais aucun ami, aucune connaissance dans la capitale allemande.
J’ai atterri avec une lourde valise, mes affaires m’y accompagnant et les encouragements des amis mulhousiens.
Plusieurs fois, je me demandais, si cela valait vraiment la peine de revenir en Allemagne. D’un côté, oui, l’objectif était d’obtenir un Master et c’était aussi mon désir de poursuivre une carrière internationale.
Je me rappelle avoir été assise pendant des heures sur un banc à la Hauptbahnhof, car arrivée trop en avance pour accéder à l’appartement que je vais occuper. Devant moi, les gens passaient, avec leurs bagages, leurs sacs, chacun ayant sa destination respective que ce soit pour effectuer des achats, se hâter à un rendez-vous important, emprunter un chemin habituel vers le travail, visiter des personnes… J’observais tous ces inconnus dans une ville où je ne connais personne. A ce moment-là, je me demandais si j’aurai la chance de devenir aussi mobile après mon stage berlinois. J’appréhendais déjà mon retour en France et de ce qu’il va se passer. Peut-être que je me réassierai sur ce banc, en me remémorant de ce jour déterminant. Il était temps de se jeter à l’eau, se donner à fond et faire de cette expérience berlinoise quelque chose de beau et riche.