J’entame une nouvelle petite série d’articles sur notre voyage en Amérique du Nord à savoir, les États-Unis et le Canada. On commence avec une bonne semaine à Toronto.
Pour mon chéri, c’était sa deuxième fois du côté Atlantique et une première du côté Pacifique. Pour moi, c’était une première tout court sur le continent nord-américain.
La préparation de ce voyage s’était faite 6 mois à l’avance, bien sûr avec notre super Google Spreadsheet comme effectué avant notre départ pour Tokyo avec plusieurs onglets (Planning, Itinéraire, Checklist…). J’en rigolais au début, mais je me suis finalement rendue compte de l’intelligence de cette méthode :on peut très bien passer des semaines sans ouvrir ce document par manque de temps (ou plutôt par flemme) et se rappeler rapidement des tâches à terminer avant le jour J !
Nouvel investissement fait est l’achat de deux cartes SIM de données mondiales chez AOW (une pour mon chéri et une pour moi). Je suis sûre qu’il y a de meilleurs prix ailleurs, mais la raison pour laquelle, nous avons pris cette option (plutôt coûteuse), était la facilité d’accès aux réseaux 4G LTE lorsqu’on change de pays, sans devoir nous arrêter aux boutiques de cartes SIM. Ainsi, avant même d’avoir quitté Berlin, je pouvais déjà planifier d’avance, l’activation des données mobiles dans tel pays à telle date à telle heure, selon le tarif proposé (ils sont différents dans chaque pays). Une fois atterri, il ne restait plus qu’à insérer la carte SIM dans le téléphone et ouvrir Google Maps en sortant de l’aéroport pour trouver le chemin vers le logement. 😀
Bien avant de réserver nos billets d’avion, il y a une procédure administrative non négligeable à respecter quand on vient d’Europe : obtenir un visa ou une eTA (electronic Travel Authorization = autorisation de voyage électronique). Si vous devez absolument vous rendre au Canada, c’est cette autorisation qu’il faut demander avant tout. Comme nous souhaitions aussi aller aux États-Unis, nous avons également dû solliciter le même type d’autorisation, nommée l’ESTA (Electronic System for Travel Authorization). C’est électronique et c’est donc bien évidemment possible de le faire en ligne. Pensez juste à attraper votre passeport pour remplir les formulaires en ligne et votre carte bancaire pour payer les frais 7 dollars canadiens pour l’eTA et 14 dollars américains pour l’ESTA. Ça ne prend pas plus que 10 minutes et le temps de répondre à votre requête peut prendre jusqu’à 72h (d’où l’importance de bien prévoir à temps, avant de se ruer sur la commande des billets d’avion).
– eTA pour voyager au Canada
– ESTA pour voyager au États-Unis
Après avoir reçu l’autorisation de voyager par e-mail, c’était enfin le moment de réserver nos billets d’avions et nos hébergements.
Nous avons opté pour la compagnie TAP Air Portugal, comme les prix depuis Berlin nous semblaient plus intéressants (en réalité, on voulait être sûrs de pouvoir voler avec les compagnies aériennes faisant partie d’une même alliance, afin de collecter le plus de miles possible hihi). En bref, nos choix se sont portés sur 4 différentes villes: Toronto, Vancouver, San Francisco et New York.
Pendant toute cette période de voyage, mon chéri et moi sommes partis, chacun avec un petit sac et une petite valise de cabine. Nous nous y sommes procédés de la même façon lors de notre voyage en Corée du Sud et au Japon. En prenant l’avion toutes les semaines pour rejoindre une autre ville, c’était bien pratique de ne pas avoir de bagages à enregistrer, pour éviter à la fois les pertes de temps et les pertes de ces bagages.
C’était un lundi en début d’après-midi que nous avions quitté Berlin pour notre première destination du trip : Toronto. Les aéroports de Berlin étant très limités sur les vols long courrier, nous avons fait escale à Lisbonne où nous avions failli louper notre correspondance à cause du retard de notre avion. Heureusement pour nous, le fait d’être assis au tout premier rang de la machine, nous permettait de sortir en premier. La chance nous a encore plus souri lorsque les agents d’escale interpellaient les passagers qui devaient voler rapidement pour Toronto. Nous nous sommes hâtés de leur montrer nos billets et nos passeports et ils nous ont directement fait passer par un raccourci afin d’atteindre notre porte d’embarquement, sans même nous faire passer au contrôle de sûreté (en plus au calme avec une gentillesse exemplaire!). On comprend vite que l’embarquement du vol vers Toronto se terminait, c’est assez drôle de réaliser que nos pieds ont touché le sol de Lisbonne moins de 20 minutes. L’horloge indiquait 18h30 lorsque notre deuxième avion décollait pour Toronto.
Huit heures plus tard, on atterrissait à l’aéroport Pearson de Toronto (YYZ), où il n’est que 21h (3h du matin à Paris). Personnellement, je suis restée éveillée dans l’avion et j’étais bien contente de ce décalage horaire, afin de bien dormir une fois arrivés à notre Airbnb. Dès la sortie de l’aéroport, nous avons pris un Uber pour rejoindre notre condominium situé à China Town de Toronto. Il faisait bon, légèrement humide certes, mais c’était bien agréable de ne pas transpirer comme à Tokyo hihi.
Bon venons-en à la ville de Toronto, que dire sur la plus grande ville du Canada ? Eh bien bizarrement, j’avais l’impression d’être à Londres, sûrement les influences britanniques ont dû y jouer. C’est une métropole qui a vraiment du charme et qui abrite un gros melting-pot (encore plus gros que Londres et que Paris), ce qui n’est pas surprenant pour un pays qui s’est toujours montré très accueillant envers les immigrants et les réfugiés depuis des décennies. Je pense que c’est même la première fois où je me suis sentie… tranquillement la bienvenue. Malgré la diversité en France et en Allemagne, il existe encore ces endroits où je me sens regardée, par mes traits asiatiques. Ces regards, j’y ai aussi droit dans les pays de mes racines (au Vietnam et au Cambodge), car pour les locaux, mes caractéristiques européennes ont carrément pris le dessus de mes origines khmer krom. Le Canada serait-il alors cet endroit où on peut enfin se sentir plus moyen, “inaperçu” ? C’était en tout cas mon propre ressenti en visitant Toronto, car j’aurais pu facilement me faire passer par une locale et en toute franchise, ça ne m’a pas déplu.
Toronto en une semaine, c’était idéal pour prendre le temps de se remettre de notre voyage, nous reposer (ah c’est pas des vacances pour rien hein) et surtout faire au moins une journée d’excursion à l’extérieur de la ville comme… Niagara :). J’y consacrerai un petit article dessus, donc je ne développerai pas plus ici. Pour cet article, je vais tenter de résumer nos quelques jours de Toronto en deux ou trois articles maximum.
Si vous souhaitez des idées d’itinéraires à pied à Toronto pour le premier jour, voici comment nous nous sommes arrangés, en tant que grands marcheurs (à adapter selon l’emplacement d’hébergement – Chinatown pour nous et vos adresses prévues pour manger, ici Five Guys pour le déjeuner et Sneaky Dee’s au dîner, eh oui trop de calories à attraper haha). Pour ouvrir entièrement sur Google Maps, le lien est aussi diponible ici.
Graffitti Alley
Quelque part entre China Town et Spadina Avenue, on se balade dans une ruelle où le street art offre de vives couleurs au quartier. Le Graffitti Alley nous a vraiment tapé dans l’œil par ses impressionnants dessins qui sont tellement directs et simples à comprendre. On pourrait y passer des heures à regarder tous les murs des blocs, tellement les détails semblent nous parler et c’est souvent des messages positifs qui sont émis.
La Tour CN
Tout en continuant de longer la Spadina Avenue vers le Sud, notre curiosité s’est portée sur la CN Tower, qui est pour Toronto, ce que la Fernsehturm est à Berlin. Munis de notre Toronto CityPASS (acheté en ligne), nous avons pu gagner quelques infimes minutes d’attente, mais c’était sans surprise de constater que cette idée est adoptée par presque tous les visiteurs :D. Nous avions peut-être dû attendre une bonne demi-heure voire plus, pour enfin découvrir la vue surplombant la ville, le lac Ontario et ses alentours, à hauteur environ de 550 mètres. De là, nous avions été impressionnés de nous rendre compte de l’immensité du Lac d’Ontario (alors que c’est le plus petit des Grands Lacs d’Amérique, ça promet !).
Distillery District
Marché St Lawrence
Sur le chemin vers Yonge-Dundas Square
Comme toutes ces grandes villes dans le monde, je ne pouvais m’empêcher de prendre les rues de Toronto en photo, surtout lorsque cette place est le centre de la ville (voire du pays) et est parfois surnommée le “Time Square” canadien. Touristes et locaux s’y réunissent lors des célébrations comme le Nouvel an ou d’autres événements de grande ampleur. Malheureusement sur nos photos, ça a l’air assez “calme”, comme nous sortions du plus grand centre commercial (Toronto Eaton Centre) afin d’échapper à une grosse averse. Je suis sûre que l’ambiance doit être différente en soirée, illuminée, rien qu’avec les écrans géants diffusant des vidéos publicitaires en continu.
Encore des rues à Toronto